Lecteurs en colère

La vérité sur les ePubs commerciaux

  • Accueil
  • LEC Digital Books
  • Contact

Parce qu’il le faut

Publié par Lecteur en colere le 2 novembre 2015
Publié dans: Divers. 1 commentaire

D’abord, l’Histrion est la treizième voix, celle de la superstition, celle qui interdit l’équité. Ensuite il est l’instrument indocile d’un pouvoir impuissant, le positon fantoche qui se précipite sur l’électron le plus stable. Enfin, il exprime la plus impartiale injustice pour mieux s’aliéner toutes les parties, leur offrant en pâture l’objectif dérisoire qui les contraint à l’alliance : son éradication. Longtemps je me suis appuyé de tout mon poids sur l’histriophobie. Un jour, j’ai été suffisamment puissant pour inverser la machine et prendre appui sur des alliances autour de l’Histrion. Il m’a juste fallu en trouver un d’un autre genre, un sexomorphe…

Gene

L’Histrion – Ayerdhal

Affaire Denoël – FolioSF, nouvel épisode

Publié par Lecteur en colere le 30 octobre 2014
Publié dans: Ebooks. 1 commentaire

Bonjour cher lecteur,

Me faisant plus rare cette année (pour mieux te fabriquer de beaux livres), j’espère que tu te souviens de mon dernier article sur une double publication chez Denoël – FolioSF.

Petit rappel des faits : après une carrière chez Denoël en grand format, un livre a passé un cap en devenant un livre de poche chez FolioSF. Puisque chaque éditeur avait sa version papier, il leur a semblé logique d’avoir une version numérique propre, à des prix diamétralement opposés, et ce pour un même texte. Suite à mon article et le buzz généré, Denoël avait retiré sa version numérique du marché pour laisser la place à FolioSF (à l’encontre de toute logique).

Durant l’été, j’ai continué à surveiller les parutions de ces deux éditeurs, et bien sûr, cela n’a pas manqué, ils ont recommencé leur attitude commerciale ubuesque : 1 livre, 2 prix !

La version Denoël

La version FolioSF

L’on aurait pu s’attendre à une prise de conscience et à une attention particulière de la part de ces deux éditeurs après cette précédente « erreur », à un accord entre deux maisons d’édition appartenant à un même groupe sur les publications numériques.

En toute logique, Denoël devrait garder la version numérique dans son giron, quitte à s’aligner sur le prix du poche dès sa sortie, mais il semblerait que des considérations politiques internes tentent de sauver la collection poche du groupe. Le numérique est donc vu comme une menace pour cette collection poche chez Gallimard, les éditeurs grand format pouvant très bien faire le numérique eux-mêmes sans céder 50 % à FolioSF.

On notera que le côté ubuesque se poursuit bien plus loin : pour un même livre numérique, encore une fois deux fabrications différentes effectuées. Mais encore plus étrange, la version FolioSF est attribuée à… Denoël.

Gageons que cette « erreur » sera prochainement corrigée, mais le numérique n’en sort pas grandi !

Que la puissance de l’eBook t’offre le monde.

La voix des lecteurs a été entendue (suite de l’affaire Denoël-FolioSF)

Publié par Lecteur en colere le 4 juin 2014
Publié dans: Ebooks. Tagué : cleer, denoël, folio SF, kloetzer. 5 Commentaires

Bonjour cher lecteur,

Voici 8 jours, je te parlais d’une ineptie dans le monde du livre numérique : un même titre publié par deux éditeurs différents à deux prix différents ( lire l’article ici ), mais pour un contenu quasi identique.

Cet article semble avoir eu beaucoup de succès sur les réseaux sociaux, jusqu’à Actualitté qui a relayé l’information sur son site. Ensuite, la viralité du web à fait le reste, même après 8 jours, de nombreux visiteurs passent ici pour découvrir ce cas d’école.

Et bien, il semblerait que cet article ait fait beaucoup de bruit ou atteint la bonne personne, car la version numérique “grand format” de Cleer : une fantaisie corporate par L.L. Kloetzer semble avoir disparu des libraires numériques, concernant la version Denoël.

cleer corrigé

Il ne reste donc plus que la version Folio SF à 7,99€ à la vente, ce qui parait tout de même bien plus cohérent pour du numérique. On regrettera juste que la version Denoël, qui comportait des images, n’ait pas prévalue, au prix du Folio SF bien sur.

Le cas de figure se représentera, Denoël et Folio SF étant dans le même groupe. Je conseillerais à leurs responsables numériques respectifs de se concerter et de réutiliser la version numérique  “grand format”, même si celle-ci diffère de la version poche papier, elle est souvent moins basique (c’est du moins le cas ici avec Cleer)

Que la puissance de l’eBook t’offre le monde.

Ils ont inventé le livre numérique format poche

Publié par Lecteur en colere le 28 mai 2014
Publié dans: Ebooks. Tagué : cleer, denoël, folio SF, kloetzer. 4 Commentaires

Bonjour cher lecteur,

Voici longtemps que l’article qui suit est en suspens, mais malheureusement, comme rien n’a bougé depuis que la toile s’est étonnée de cette situation, je me dois de le signaler à nouveau.

Dans toute courte vie d’un livre, celui-ci commence souvent par un grand format. C’est le cas du livre qui nous concerne aujourd’hui. Paru aux Editions Denoël, Cleer de L. L. Kloetzer suit ce cheminement classique.

Ce titre ayant rencontré un certain succès, il a donc continué sa vie sous le format poche, chez Folio SF.

Rien d’anormal jusque-là. Mais si on se penche sur la version numérique de ce titre, c’est là que tout se complique un peu. Un livre numérique, tiré du format poche ou du grand format, est à peu de chose près le même ; le texte n’a pas soudainement rétréci ou perdu de sa valeur.

Et pourtant, dans le groupe Gallimard (eh oui, précisons que Denoël et Folio SF font partie du même groupe), ils ont réussi à inventer le livre numérique au format poche…

La version numérique grand format de Denoël :

CleerDenoel

La version numérique format poche de Folio SF :

CleerFolio

Il est déjà difficile de concevoir un livre qui a plus de 4 ans vendu à plus de 16 euros en numérique, mais quand on se trouve face à 2 versions d’un même livre, à 2 prix diamétralement opposés, on peut se demander quel est l’objectif de ce groupe d’édition. Je serais curieux de connaître le chiffre de vente de la version Denoël vs Folio, et s’il n’y a pas matière à plainte.

Mais attention, l’histoire ne s’arrête pas là. En gestionnaires intelligents, soucieux des difficultés financières du monde de l’édition, Gallimard en premier (sic), on peut imaginer que vu les coûts astronomiques du numérique (à en croire les grands éditeurs), ils auront eu la bonne idée de recycler la version numérique existante. Après quelques retouches, c’eût été assez simple et peu onéreux.

Eh bien non, il s’agit effectivement de 2 versions différentes, et effectivement bien différentes, puisque chacune basée sur sa propre version papier.

La version Denoël, consultable en ligne ici

extraitP1DenoelextraitP2Denoel

La version Folio, consultable en ligne ici

extraitP1FolioextraitP2Folio

Les deux éditeurs ont même poussé le vice jusqu’à utiliser le même prestataire pour les deux versions (comble de l’ironie). J’espère que lui a eu la bonne idée de recycler son propre travail.

On notera au passage que si la version numérique Denoël est presque 30% moins chère que son pendant papier (Amazon et Apple sont passés par là pour les arrondis), la version numérique Folio est un poil plus chère que la version papier. Même groupe, deux stratégies tarifaires numériques différentes.

cleeramazoncleerDenoelamazon

Petite cerise sur le gâteau, je signalais ce « souci » à un des deux éditeurs en octobre 2013. On me confirmait à l’époque qu’il s’agissait d’une erreur qui serait corrigée rapidement.

Apparemment, soit il y a une consigne de groupe, soit une mésentente entre éditeurs d’un même groupe.

Dans tous les cas, le lecteur, l’auteur et le numérique sont perdants !

Que la puissance de l’eBook t’offre le monde.

On assassine Lien Rag

Publié par Lecteur en colere le 23 mars 2014
Publié dans: Ebooks. Tagué : french pulp editions, G.J. Arnaud, La compagnie des glaces, Lecteurs en colere. 3 Commentaires

Bonjour cher lecteur, chère lectrice,

Voici près d’un an que je ne me suis plus exprimé sur ce blog, pour diverses raisons : mon activité commerciale de LEC Digital Books, le projet enfin concrétisé de Multivers Editions plus les autres joyeusetés de la vie.

Il m’aura fallu flatter mon égo à 4 reprises en une journée pour réfléchir sérieusement à la reprise de mes articles, preuve que ce modeste blog touche tout de même sa cible et le justifie amplement.

Me revoici donc aux affaires, pour le meilleur et pour le pire.

J’ai réfléchi longuement au premier article que j’écrirai, j’en ai d’ailleurs quelques-uns à l’état d’ébauche que j’ai repoussés pour plus tard, procrastination quand tu nous tiens (pour l’écriture d’article en tout cas), mais au hasard de recherches et discussions sur le web, un sujet m’a fait immédiatement bondir : La Compagnie des Glaces de G.J. Arnaud, réédité par French Pulp Editions.

La compagnie des glaces

Cette réédition m’a particulièrement intéressé, car j’ai lu et relu cette œuvre imposante (98 épisodes tout de même), à tel point que depuis 2 ans, j’ai tenté d’entrer en contact avec Mr Arnaud pour rééditer moi-même la saga en numérique. Je fus heureux d’apprendre que la réédition était en cours (si si, même si ce n’était pas moi) et que donc je pourrais rapidement relire en numérique avec délectation l’intégrale.

Quel ne fut pas mon premier désenchantement en voyant qu’une nouvelle maison d’édition, sortie de nulle part, avait négligemment balancé plus de 60 titres dans le silence le plus total. Tomber dessus par hasard, j’ai été surpris par cette stratégie commerciale. En tant que rédacteur de ce blog, mon appréhension fut temporairement calmée. Ce nouvel éditeur a fait appel à La Livrerie, prestataire de qualité qui travaille sur certains titres de Bragelonne dont j’ai déjà vanté les mérites ici pour leur code de qualité. Mais ce fut de courte durée, confirmés par LR Cowin sur Twitter, les problèmes, pour une fois ne sont pas dans le code, mais dans le texte lui-même, ce que je considère comme la plus grosse faute vis-à-vis du texte, de l’auteur et du lecteur !

Corwin02

Pratiquant régulièrement la conversion de livre papier en livre numérique, il ne m’a pas fallu longtemps pour repérer les erreurs classiques d’un OCR de piètre qualité (conversion d’une image en texte). Entre les italiques qui ont disparu, le retour à la ligne ignoré, des guillemets ouverts jamais fermés, des cadratins perdus et des coquilles en bataille,… C’est à se demander si un outil de correction basique à été utilisé sur ce texte.

Corwin03

Il y a une réelle dégradation de l’œuvre originale !

Comme le dit justement LR Corwin, après un tel carnage sur le premier épisode, quel lecteur sain d’esprit continuerait à acheter les épisodes suivants ? Sans parler de l’offre alternative qui n’a aucun de ces défauts…

Corwin04

J’encourage vivement cet éditeur à retirer immédiatement les ouvrages déjà publiés et de revoir sa copie !

Que la puissance de l’eBook t’offre le monde.

Getting back to business !

Publié par Lecteur en colere le 25 février 2014
Publié dans: Uncategorized. 1 commentaire

Getting back to business !

On a tiré sur Stephen King !

Publié par Lecteur en colere le 22 mars 2013
Publié dans: Ebooks. Tagué : 22/11/63, Albin Michel, Stephen King. 4 Commentaires

Bonjour cher lecteur,

 

Je vais te parler aujourd’hui de 22/11/63 de Stephen King, chez Albin Michel.

22_11_63_EXE_new_Mise en page 1

Chronique :

Comme à chaque sortie d’un nouveau Stephen King, je me précipite dessus en espérant un « bon ». Cet auteur très prolifique m’avait habitué à d’excellentes lectures par le passé, avec une baisse de régime (ou un autre genre) ces dernières années. Après le très bon Dome (à l’exception de la fin, tout le monde s’accorde là-dessus) ce nouveau livre de Stephen King était très attendu.

Ne voulant pas te faire patienter trop longtemps, je serais bref : À LIRE !
Voici enfin un Stephen King que je recommande sans hésitation, sa description d’une Amérique des années 60 est comme d’habitude de grande qualité, extrêmement bien documentée pour nous plonger dans cette époque bien révolue en 2011. Je te passerai le synopsis, résumé, je me contenterai de te dire : c’est du bon King.

 

Rendu :

Comme toute bonne lecture, celui-ci n’a pas échappé à mon œil scrutateur et les imperfections/manques du livre numérique.
La sempiternelle marge à droite, je vais finir par croire que tous les grands éditeurs français essayent de nous envoyer un message subliminal…
Même si le rendu global est bien mieux que celui des deux derniers articles (bon exposant, bonnes petites majuscules,…) il reste quelques soucis pour un perfectionniste.

Les appels de note de bas de page trop petits pour certains eReaders, comme d’habitude, un mot en gras qui ne devrait pas, même un mot manquant dans le texte, une liste d’options avec une indentation malvenue lors du retour à la ligne. Preuves que le livre numérique n’est pas relut avant sa mise en vente. Il y a également les petits détails de mise en page manquants : les lettres ont droit à une mise en page, mais pas les articles de journaux.
Dernier détail étrange, le livre comporte 3 niveaux de titres, mais seulement 2 d’entre eux se retrouvent dans la table des matières, bien gênant pour une navigation aisée (dont j’ai eu besoin lors de ma lecture, donc au moins UN utilisateur frustré)

Même si globalement le rendu est au rendez-vous, un de mes auteurs préférés aurait mérité plus, bien plus.

 

Code :

Sans aucune illusion, je me suis penché sur le code de ce livre numérique. Et sans aucune surprise, on a droit à une conversion automatisée.

Voici à quoi ressemble le code chez Albin Michel, encore une fois avec surabondance de balises <div> (bleu clair) (mais au moins, pas en remplacement des balaises <p> (gris)), une utilisation de classes inutiles (bleu foncé et vert), et comme trop souvent, l’absence de balises titre <h> (rose dans mon code).

img01

Et voici le même texte, avec le même rendu, mais un code correct et bien plus clair.

img2

Beaucoup de codes inutiles, certes invisibles au lecteur, mais pas pour les outils de lecture, source de différences entre machines, voire pire, perte de mise en page de texte.

Pour terminer, je suis désagréablement surpris par les métadonnées, quasi vides. Même l’auteur est renommé « King », tout court…

img4

Les éditeurs ont décidément encore de grands efforts à fournir pour atteindre un niveau convenable de codage pour leurs livres numériques.

 

Que la puissance de l’eBook t’offre le monde.

Lafon et Laffont

Publié par Lecteur en colere le 20 mars 2013
Publié dans: Code. Tagué : Ernest Cline, Lecteurs en colere, Michel Lafon, Player One. 2 Commentaires

Bonjour cher lecteur,

Pour l’analyse du jour, je te parlerai d’un livre destiné aux plus de 30 ans à priori : Player One de Ernest Cline.

Ernest Cline - Player One

Chronique :

Livre très agréable à lire pour un presque vieux comme moi, car ce livre est avant tout une suite de références aux années 80, ses jeux vidéos, ses musiques, ses films. L’histoire aurait pu être simplement « moderne » et sans grande importance, mais la manière qu’a l’auteur de se référencer aux vidéos de notre passé est importante dans ce texte. Allusion à notre passé de geek très bien faite pour quelqu’un à même de suivre les allusions.
J’ai plus de doute quant à accrocher les lecteurs plus jeunes, il y a certes quelques notes de bas de page disséminées le long du récit, mais est-ce bien suffisant pour apprécier pleinement le récit ? Les jeunes élevés à coup de Xbox et autre Nintendo pourront-ils comprendre ce qu’est un jeu vectoriel ou 8 bits ? Qui est Joshua ? Comment on joue à Donkey Kong ? De très nombreuses références qui m’ont fait penser à quelque chose de particulier : un livre enrichi.

Je ne suis pas un fan du livre enrichi, c’est rarement bien fait et là pour supporter le texte, mais cette fois-ci… des images de la première console Atari, les bandes-son des jeux vidéos mythiques, voir des vidéo.
La couverture en anglais est un exemple intéressant par exemple, je la préfère nettement plus à celle de la version française, plus « dans le thème ».

9781446493830_1_75

Une bonne lecture donc, mais si vous êtes né trop tard, ayez à portée de mains une connexion au web pour en profiter pleinement.

Rendu :

Après cette nouvelle section que je vais tenter de mettre à chaque analyse, les choses sérieuses commencent.

D’un rendu global acceptable, il y a néanmoins quelques points noirs au tableau.

La sempiternelle marge à droite, celle que l’on retrouve toujours chez Robert Laffont, est bien présente. Qui disparait comme par magie sur l’iPad, à croire que seul cet outil est utilisé pour la vérification…

Il y a également les petites majuscules, inexistantes, certainement dû au code non supporté par toutes les machines de lectures du moment. Encore une fois, l’iPad l’accepte, coïncidence ?
Il existe une alternative viable, certes pas parfaite, mais au moins on couvre un plus grand pourcentage des lecteurs.
Certaines mises en page sont absentes /incompatibles avec le numérique, comme les séances de tchat ou les poèmes, les affichages d’écrans qui auraient mérité un traitement particulier.
Et ne parlons pas des appels des notes de bas de pages, non-cliquables sur certains eReaders, de quoi rendre dingue le pauvre lecteur ne connaissant pas les années 80…

Un certain nombre d’éléments qui tentent à prouver que le numériseur de Michel Lafont n’est pas un lecteur numérique (en dehors de l’iPad peut-être). Un manque évident de connaissances des outils du marché quand on se dit professionnel en tout cas.

Mettons un peu d’eau dans notre vin, on notera la présence de lettrines bien intégrées et l’alternance des titres à droite/gauche pour situer le récit dans le monde réel/virtuel.

Le code :

Les éditeurs se suivent, mais ne se ressemblent pas… quoique… pour une fois je ne vais pas t’endormir avec mon charabia technique, car en fait le numériseur pour cet ouvrage est le même (ou utilise le même outil) que celui qui a produit Rollback, chez Ailleurs & Demain précédemment analysé. Un simple copié collé suffirait.
On retiendra la surabondance de balises <div> , qui ont également remplacé les balises <p> et la mauvaise structure des balises titre <h>

Les métadonnées tendent à me donner raison, avec les mêmes manques que dans Rollback.

SSDD

Que la force de l’eBook t’offre le monde.

Ici & Aujourd’hui

Publié par Lecteur en colere le 19 février 2013
Publié dans: Ebooks. Tagué : Ailleurs & Demain, contrôle de qualité, Lecteurs en colere, Robert J. Sawyer, Rollback. 7 Commentaires

Bonjour cher lecteur,

Nous voici enfin revenus au temps des analyses, délaissées depuis trop longtemps. Pour ce retour, un de mes éditeurs favoris pour la qualité de ses livres depuis plus de 40 ans : Ailleurs & Demain. J’entends déjà crisser les dents de la responsable numérique, donc je vais commencer en douceur.

Tout d’abord, il est important de noter les efforts fournis depuis leur arrivée en numérique. Près de 20 % du catalogue est sans DRM, on est loin d’une politique anti-DRM, mais on se doute que les agents d’auteurs anglo-saxons sont pour beaucoup dans la présence de DRM.

Autre point important, un effort sérieux est effectué sur la tarification des sorties, on trouve souvent les dernières sorties numériques à 9,99 ou 12,99 €. Et là encore une fois, on soupçonne l’influence des agents étrangers sur certains tarifs. Le prix du poche est encore éloigné, mais il y a une véritable progression dans le bon sens.

Dernier point positif, on remarque que Ailleurs & Demain a commencé la numérisation de son fond de catalogue, certes les plus récents, les contrats des plus anciens étant tous à renégocier. Espérons que cela continue, on est à 20 % du catalogue numérisé, mais on attend avec impatience les « classiques » de ce catalogue.

Maintenant, commençons là où ça dérape. Pour cela, j’ai utilisé ma dernière lecture (très appréciée, comme souvent) Rollback, de Robert J. Sawyer.

rollbackcover

Comme d’habitude, je vais commencer par le rendu, mais avec une petite parenthèse. J’avais été agréablement surpris par le bon rendu du Flashback de Dan Simmons, donc mes espérances étaient grandes avec cette nouvelle lecture.

Mais j’ai très vite déchanté… À peine téléchargé sur mon eReader, le premier choc : cette superbe couverture argentée, utilisée pour me vendre l’eBook, n’est PAS reprise dans le fichier, à la place, j’ai droit à une immonde image de la page titre !

rollbackimg01

Le tout pixelisé bien entendu, et est de plus redondant avec la vraie page titre qui suit de peu cette horreur. Il y a probablement des raisons à l’absence de la couverture, mais ÇA, ce n’est certainement pas le bon choix, on se croirait revenu au premier jour du numérique.

Ensuite, après le miracle du Flashback, je ne peux que constater le retour de la marge à droite, encore et toujours. Certes, tu me diras que ce n’est pas gênant pour la lecture, mais le livre numérique c’est généralement un écran, autant centrer correctement le tout !

Mais dans ce livre on a droit à la pire faute de numérisation à mes yeux : la dégradation du texte. Minime, infime, mais bien là : le symbole de l’esperluette qui disparaît dans le code d’un message, ce n’est pas anodin, preuve que les fichiers numériques ne sont pas contrôlés ! Et je ne parle pas encore de code, mais bien d’une simple relecture pour s’assurer que tout est bien là.

Est-ce que toute la lecture s’en ressent ? Heureusement non, mais le doute s’installe, que peut-on rater d’autre par la suite ?
Après le rendu, on se penche bien entendu sur le code, et là, aucun progrès, aucun changement, on est toujours sur un code qui provient d’une conversion automatique au résultat aberrant.

L’amour inconsidéré des balises <div> tout au long du code, aux endroits les plus incongrus.

Une simple page « Première partie » avec le code suivant :

rollbackimg02

On notera l’usage de 2 balises <div>, d’une balise <span> vide, de deux classes et l’absence de la balise <h1> élément primordial de la structure HTML.

Un code propre donnerait ceci :

rollbackimg03

Même si l’usage des <div> s’explique par la mauvaise conversion automatique, afin de recréer les parties d’une page papier, il y a bien un endroit où il doit être proscrit : pour les paragraphes.

Si l’on regarde le code en détail, on remarque qu’au lieu d’utiliser, en toute logique, la balise <p> pour le texte, on a de nouveau droit à la balise <div>.

rollbackimg05

Et en prime, pas de balise titre <h2>, des classes inutiles.

Voici le code standard que l’on attend dans ce genre de situation :

rollbackimg06

Je terminerai par les métadonnées, où l’on sent une meilleure maîtrise de ce domaine, expérience du papier oblige, mais pas encore adapté aux usages numériques avec quelques champs importants (mais non obligatoire, je le concède) totalement ignorés, les amateurs de Calibre me comprendront :

rollbackimg07

Ailleurs & Demain, je vous félicite des efforts fournis pour l’offre, les tarifs et les DRM, mais il manque un pan essentiel à votre stratégie : la qualité du produit ! Je suis certes un intégriste du code sur ce blog, mais un bon rendu me rendrait déjà satisfait en tant que lecteur de vos ouvrages.

Que la force de l’eBook t’offre le monde.

Pas à pas, chacun son rythme

Publié par Lecteur en colere le 15 février 2013
Publié dans: Ebooks. Tagué : ActuSF, l'atalante, Lecteurs en colere, Mnémos, voy'[el]. 1 commentaire

Bonjour cher lecteur,

Se lancer dans le numérique, c’est toute une aventure. On peut le comparer aux premiers pas d’un enfant. Depuis plus d’un an, les nouveaux acteurs sur le marché du numérique se succèdent tous les mois. Mais aucun n’a eu la même stratégie de numérisation.

Prenons par exemple les Éditions ActuSF : un codage en interne avec AtlantisWordprocessor, afin de maitriser les coûts et le rendu global de leurs eBooks. Des premiers pas assurés sans se précipiter, de simples nouvelles et courts romans pour ne pas risquer la chute.

D’autres comme Éditions Voy’[el], qui avaient commencé comme Éditions ActuSF avec AtlantisWordProcessor ont trébuché en cours de codage : l’utilisation de Calibre pour l’inclusion des métadonnées dans l’eBook, ruinant le beau travail de AtlantisWordProcessor. Mais on apprend vite et tout seul chez Éditions Voyel, le processus a été corrigé immédiatement.

Le cas des Éditions Mnémos est édifiant : un super démarrage avec Kaddath, codé en externe par Walrus Studio, de l’ePub amélioré explorant les possibilités offertes par Apple. Mais quel ne fut pas l’emmêlage de jambes avec leurs productions suivantes, des ebooks convertis avec Polifile, pour un résultat catastrophique : mauvais code, mauvais rendu, italiques et symboles disparus, mise en page particulière ignorée (fond noir, texte blanc et dégradé). Après une longue discussion avec la responsable numérique des Éditions Mnémos, la course a repris, avec un codeur professionnel externe. Le jour et la nuit au niveau de la qualité.

 Et puis le meilleur entrant sur le marché de ces derniers mois : les Éditions L’Atalante. Une grande réflexion sur la stratégie de numérisation (j’en ai entendu parler bien longtemps avant leur première annonce), mais également sur leur tarification et position face au DRM. Une longue réflexion et mise en place qui nous a tenu en haleine l’été dernier, mais avec un résultat à la hauteur : de nombreuses sorties régulières, un code certes perfectible, mais d’un bon niveau la plupart du temps.

Aux éditeurs qui désirent se lancer dans le numérique, prenez le temps de bien réfléchir, d’observer ce que vos concurrents ont fait, pour quel résultat. Autant le prix, que l’offre, que les libraires, la présence ou non de DRM.

Mais le plus important à mes yeux : portez une grande attention à la qualité de vos livres numériques ! Que ce soit en interne (soyez sûr de maîtriser et de comprendre l’eBook) ou en externe avec de vrais professionnels de l’eBook (les conversions automatiques à 30 €, oubliez !!!).

Je serai impitoyable…

Que la puissance de l’ebook t’offre le monde.

Navigation des articles

← Entrées Précédentes
  • Articles récents

    • Parce qu’il le faut
    • Affaire Denoël – FolioSF, nouvel épisode
    • La voix des lecteurs a été entendue (suite de l’affaire Denoël-FolioSF)
    • Ils ont inventé le livre numérique format poche
    • On assassine Lien Rag
  • Twitter

    Erreur : Twitter ne répond pas. Veuillez patienter quelques minutes avant d’actualiser cette page.

  • Blogroll

    • Paumadou
    • So Book Online
    • Le Souffle Numérique
    • Ecrimagine
    • The SF Reader
    • La Dame Au Chapal
    • E-jbb
    • Jiminy Panoz
  • Editeur

    • Morey Editions
    • Walrus Books
    • La Revue Auguste
    • Bragelonne
    • Revue Angle Mort
    • ONLit Editons
    • Numeriklivres
  • Abonnement RSS

    RSS Feed RSS - Articles

    RSS Feed RSS - Commentaires

  • Entrer votre adresse e-mail pour vous inscrire à ce blog et recevoir les notifications des nouveaux articles par courriel.

    Rejoignez 1 805 autres abonnés

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.
Lecteurs en colère
Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.
Annuler

 
Chargement des commentaires…
Commentaire
    ×
    Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
    Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies